Vendredi 11h30 - Info téléphone Philippe vient d'appeler.
Voici les nouvelles :

Fidèles à leurs engagements "les Bleus" vont jusqu'à Dakar !

Vincent est rentré, avec le camion balai, cette nuit à 2h du matin, soit 48h après son départ pour l'étape malchanceuse.

La panne : micro-fissure au radiateur (en 28 ans de moto je n'ai jamais vu ça !). Malgrè les réparations de Vincent la moto n'a pas tenu. C'est doublement de malchance car il a fallut que cela tombe le jour ou le parcours de l'assistance était différent de celui des coureurs. Faut-il engager le camion d'assistance dans la course pour le prochain Dakar ? C'est à étudier !

Les supers mécanos ont réparés la moto. C'est trop tard pour la course ... mais pas pour aller à Dakar. Donc Vincent va bouffer la poussière du camion (à moins qu'il passe devant !) en empreintant la piste d'assistance. Il ne manque que Richard pour que l'équipe soit au complet et vivent encore des moments forts, avec le cœur gros ... mais des projets pleins la tête pour le Dakar 2003.

Aucune liaison "photos" avant le Dakar. Mais des contacts téléphoniques journaliers retranscris sur le site.

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Samedi - 17h
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Pas de nouvelle pour l'instant. C'était prévu ! Philippe nous avait prévénu : "n'ayant plus de bivouac d'ici DAKAR nous ne pourrons envoyer d'infos pour le site". De ce fait ils ne peuvent plus recevoir les messages écrits directement sur TSO. Par contre, vous pouvez continuer à leur écrire via notre site. Tous les messages sont conservés ici et seront lus dès leur retour (ou plutôt si connection possible sur Dakar).

Aucune chance avec le téléphone satellite. Ma touche mémoire commence à être usée tellement j'essaie !

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Une nouvelle nuit d'attente commence, nous sommes sous nos tentes à l'abri du vent de sable et de la pluie à l'écoute du moindre bruit et de l'arrivée de Vincent. Il est 2H30 lorsque le camion balai s'immobilise sur le bivouac chargé de huit motos dont celle de Vincent. Nous aidons au déchargement de l'ensemble des motos et récupérons la notre. Matériel et pilote en excellent état, seul problème une micro fissure sur le radiateur gauche, à peine décelable, est à l'origine de l'abandon.. Il faudra deux heures à Donatien pour démonter, changer la pièce défectueuse, faire l'entretien quotidien, bref mettre la moto prête à repartir, on ne sait jamais ! En effet en raison des nombreux concurrents plantés dans l'étape TIDJIKJA - TICHIT, la direction de course et les commissaires se sont réunis et ont accordés à tous les concurrents qui étaient arrivés à TICHIT de repartir sur la 14ème étape, en prenant une pénalité forfaitaire, même s'il n'avait pas effectué la boucle TICHIT- TICHIT. Il est 6H30 lorsque je demande à rencontrer le directeur de course pour lui demander si notre pilote peut continuer le rallye ? malheureusement, étant monté dans le balai, il est mis d'office hors course et ne peut poursuivre.
Il est 9H15, lorsque nous nous rendons au départ de la spéciale en compagnie du N°77. le départ de la spéciale est commun aux concurrents et aux assistances. William prend le départ et nous lui donnons rendez vous au point d'assistance prévu par l'organisation entre KIFFA et BOUTILIMIT à environ 450KM de TICHIT. Les assistances devant partir après les véhicules de course, nous regardons le départ de l'ensemble des concurrents en compagnie de Vincent, qui fera la route avec nous en moto jusqu'à DAKAR, et de la gendarmerie nationale Mauritanienne. C'est à 11H30 que nous quitterons TICHIT en empruntant les 100 premiers kilomètres de la spéciale pour nous rendre au point d'assistance, prévu à l'intersection de la route venant de KIFFA et de celle venant de TIDJIKJA ; nous y parviendrons vers 02H45 le 12/01. l'attente commence pour assister les amateurs que vous connaissez. Trois passerons au contrôle de passage, Francis COUVAL, Jean Marie BENNEROTE et Dominique ROBIN ; pas de nouvelle de William ; il est 7H30, nous quittons le point d'assistance direction DAKAR.

Au départ du point d'assistance de SANGRAFA, c'est une longue liaison qui nous attend jusqu'à DAKAR. Nous empruntons l'itinéraire de liaison des assistances en passant par BOUTILIMIT - NOUAKCHOTT et ROSSO lieu ou nous passons au SENEGAL en traversant le fleuve du même nom à bord du bac local. C'est une descente longue et fatigante au cours de laquelle nous traversons des villages inondés qui offrent un véritable spectacle de désolation. Nous profitons de quelques haltes pour distribuer vêtements, eau et nourritures aux populations locales.
Il est 23H00 lorsque nous arrivons sur DAKAR. Une fois de plus, comme à CHATEAUROUX et NARBONNE, le comité d'accueil est présent ; Le Colonel Jacques MEILHON, chef du détachement Gendarmerie de coopération et le MDL/chef Serge CUCULIERE de la brigade prévôtale nous attendent et nous offriront l'hospitalité en nous proposant une bonne douche et un vrai lit, retour à la civilisation après quinze jours de désert.