Un temps du nord avec des trombes d'eau, une spéciale boueuse, des kilomètres de bitume avalés en traversant l'Espagne jusqu'à ALGESIRAS une course à l'échalote tout cela pour faire la queue à l'embarquement.

Il est 7h ce matin lorsque nous quittons " la résidencia " de la GUARDIA CIVIL. En effet sur le Dakar, il y a un équipage voiture qui participe à cette épreuve depuis trois années consécutives. C'est en contactant l'ambassade d'Espagne à Paris via " Gend Info " que nous avons pu faire leur connaissance et obtenir l'hébergement au cercle des " OFFICIAL ". Il fallait en profiter car c'était la vraie dernière nuit dans un lit. La prochaine sera à la belle étoile à RABAT au MAROC.

C'est sous des trombes d'eau que nous quittons la capitale espagnole, nous visitons involontairement Madrid pour nous rendre au parc fermé, ce qui agace, et c'est légitime, Vincent qui malgré son calme olympien, ne peu cacher sa mauvaise humeur qui ne sera que passagère. Quant à Richard, il prend pour la première fois son traitement anti-paludéen qui a pour effet de lui déclencher quelques soucis gastriques, l'estomac vidé, miracle plus de problème et cela 5 minutes avant la spéciale ! Richard prend le départ en premier, nous les attendons au parc d'assistance pour le nettoyage au KARCHER avant le départ sur ALGESIRAS. Si Richard est boueux, Vincent l'est encore plus, les 100 litres de la réserve d'eau y passent. Plus les concurrents défilent et plus la spéciale devient impraticable. Le nettoyage terminé, nous filons direction Algésiras pour être à l'embarquement au plus tôt afin d'arriver à RABAT à une heure raisonnable.

C'est vers 17h que nous arrivons au port d'embarquement, une petite heure d'attente et nous sommes sur le premier bateau qui met le cap sur TANGER. Il est 2h du matin ce premier janvier lorsque nous remettons nos cartons de pointage au contrôle d'arrivée de Rabat. Les pilotes préparent leur road book et vont se coucher pendant que l'équipe d'assistance prépare les motos pour la première spéciale Africaine. La nuit sera courte pour celle ci, elle ira se coucher à 5h.

Depuis le début de la course nous avons parcouru 2.900 kilomètres en 3 jours, avec des nuits courtes, la fatigue commence à se faire sentir, la spéciale du 1er janvier étant particulièrement courte. 80 kilomètres et 454 kilomètres de liaison nous devrions pouvoir récupérer.