Journée quelque peu morose après l'abandon, hier soir, de Richard. La course continue, Vincent est régulier et remonte au général, le temps libre se fait rare car il faut également assurer l'entretien du camion.

Les minutes sont longues en attendant l'arrivée de Richard, les allées et retours au P.C course on ne les compte plus. Enfin les classements de la spéciale sont affichés et Richard y figure il en est donc sorti mais il lui reste encore 180 kilomètres de liaison avant de rejoindre le bivouac à OUARZAZATE. Il y a déjà prés de 2 heures que Vincent est arrivé lorsque Richard vient immobiliser sa machine devant le camion d'assistance. C'est un pilote complètement démoralisé que nous avons devant nous, au bord des larmes devant la déception, la souffrance morale et physique. Une chute lui a occasionné un hématome au niveau de la hanche gauche. La moto un peu déchirée aurait besoin d'un lifting. Nous essayons de lui remonter le moral en lui faisant comprendre que cela arrive à tout le monde, mais sans résultat. Il s'est fait une grosse frayeur ! Nous allons consulter le médecin et décidons d'un commun accord de le faire rapatrier sur la France afin d'y subir des examens complémentaires. En effet, il ne serait pas raisonnable d'envoyer quelqu'un dans une étape Marathon, qui commence le lendemain s'il ne possède pas 100% de ses capacités Physiques.

Formalités administratives pendant que Donatien et Marc démontent la moto pour la charger dans le camion sont les occupations de la nuit. Il est 0h30 lorsque nous allons nous coucher. La nuit va être courte car le départ de l'étape de demain débute à 5h.Quant à Vincent tout va bien. Il est régulier, il assure et cela paye. Il est parti vers la 100ème position le matin et termine 68ème dans la spéciale et se classe 70ème au général.

Aujourd'hui, première demi-étape marathon, 793 kilomètres à parcourir jusqu'à TAN-TAN. Repos environ huit heures et nouveau départ en direction de ZOUERATE. En attendant son arrivée, Marc, notre mécanicien camion, procède avec Donatien à une petite soudure sur la cabine du camion. La grosse mécanique est solide mais il faut quand même y veiller.

Ce soir Vincent arrive au Bivouac. Il est 17h05, il termine 84ème de la spéciale. 79ème au général, il prendra le départ de la deuxième demi-étape marathon demain matin à 01h48. Aujourd'hui encore il a assuré et la moto est en bon état. Une heure seulement suffira pour réviser la moto, c'est autant de sommeil de gagner.