L'étape du jour :La plus belle des spéciales de ce Telefonica - Dakar 2003 et probablement l'une des plus difficiles dans l'histoire de l'épreuve 500 km de paysages fabuleux, des franchissements à n'en plus finir et des terrains extrêmement variés. Au départ de Ghat, la piste descend plein sud vers l'Algérie avant d'effectuer une remontée à travers le massif de l'Akakus, composé de dunes géantes et de rochers ciselés. Une fois ces 100 km parcourus, les concurrents enchaînent avec du hors piste en direction du célèbre Erg de Murzuk, réputé pour ses grandes vagues de sable infranchissables, dernière difficulté de la spéciale. (source TSO)

Classements du jour

Etape
Vincent - 63
Michel - 75
Raymond - 74

Général
Vincent - 51
Michel - 91
Raymond - 89

Dimanche 12 janvier 2003
Liaison : 1 Km Spéciale : 438 Km Liaison : 147 km Total : 586 Km

Le résumé de cette 11ème étape ne concernera pas nos trois motards mais l'équipe d'assistance. La spéciale de ce 12 janvier bien qu'ayant été annoncée difficile par Patrick ZANIROLI, s'est déroulée dans de bonnes conditions, sur des dunes et du sable roulant et porteur. Nos trois pilotes étaient de retour au bivouac de SIWA en EGYPTE, vers 17H00 avec des motos qui n'ont présenté aucun problème.
Concernant l'assistance, nous quittons le bivouac de SARIR vers 7H30 pour une liaison de 735 kilomètres, conscient que cette journée va être particulièrement longue et que nous risquons d'arriver dans la soirée après les concurrents moto. Cela ne nous inquiète pas outre mesure puisque le lendemain c'est repos et il n'est pas au programme de faire de la mécanique ce soir. Les difficultés ont commencé sur le parcours, beaucoup de sable pour commencer, suivi de franchissements de dunes ou il faut faire du slalom pour éviter les véhicules ensablés dans une passe particulièrement étroite. Pour pouvoir passer, nous sommes obligés de dégonfler les pneus jusqu'à 1,5 Kg sachant qu'en marche normale ils sont à 6 Kg sur le bitume. Après le sable et les dunes, le tracé de cette liaison se poursuit par des pistes qui alternent entre la poussière et des passages cassants. La conduite étant pénible, je partage le volant avec Laurent et faisons 370 kilomètres chacun. Vers 16 heures, nous avons presque fini la piste, avant de retrouver le goudron, que le camion commence à perdre de la puissance, je suis obligé de mettre en marche la pompe auxiliaire pour que l'alimentation en carburant se fasse normalement. Il est 18 heures lorsque nous sommes arrêtés par des officiels de la course derrière la file de véhicules qui attend pour passer la frontière marquant la sortie de la LIBYE. La particularité de cette frontière c'est qu'à l'habitude elle est fermée et protégée par une bande de 30 mètres de large truffée de mines, il y en a autant du coté égyptien. Ce passage est spécialement déminé pour le passage du rallye, malheureusement une mine a été oubliée et elle a explosée au passage d'un camion de l'équipe officielle KTM détruisant roue et essieu arrière. Nous sommes bloqués pour la nuit et devons coucher sur place. Juste derrière nous un véhicule de touriste est arrêté, nous sympathisons avec ses occupants et passons la soirée avec eux en partageant leur repas. A 7H30, le lendemain le passage est de nouveau ouvert, nous parcourons environ 60 kilomètres lorsque le camion perd de nouveau de la puissance malgré la pompe auxiliaire restée en marche. Nous sommes obligés de nous arrêter pour que Laurent et Donatien changent les 3 filtres à gasoil, le problème vient en fait d'un fût de carburant que nous avons eu et dans lequel il y avait du sable et de l'eau. Nous repartons mais malheureusement le carburant de mauvaise qualité a occasionné d'autres dégâts au niveau de la pompe à injection et après quelques kilomètres le problème de perte de puissance recommence. Nous arrivons quand même au bivouac vers 11H00 où les pilotes nous attendent avec impatience.
Nous faisons les formalités douanières d'entrée en Égypte, tampons sur les passeports mais également immatriculation provisoire du véhicule pour la durée de notre séjour dans ce pays. Il est 13 heures, il y a une trentaine d'heure que nous sommes partis de SARIR et que nous mangeons des rations, il est temps d'aller prendre un repas normal Il est 17 heures lorsque je termine ce résumé, ce jour de repos, désolé pour le retard. Dans la soirée je pense pouvoir vous envoyer les nouvelles de la journée de repos.

PhotosJour